Nymphalis a été missionné cet automne 2017 par l’Entente Interdépartementale de Démoustication (EID) Méditerranée afin de réaliser l’évaluation des incidences Natura 2000 des opérations de démoustication à l’échelle du département des Bouches-du-Rhône (13).
Sur la quarantaine de moustiques présente sur le littoral méditerranéen français, trois espèces sont à l’origine des principales nuisances causées envers l’Homme : Aedes caspius, Aedes detritus (pour les milieux naturels à submersions semi-temporaires) et Culex pipiens (pour les milieux urbains).

Pour garantir au mieux le contrôle de la nuisance, le traitement se fait par utilisation d’un larvicide d’origine biologique (Bacillus thuringiensis ser. israelensis – Bti) par voie aérienne (avion, hélicoptère) et terrestre (engins chenillés, traitement pédestre, …).
La toxicité de Bacillus thuringiensis est liée à la production d’un cristal protéique composé de 4 protoxines qui doivent être ingérées par un organisme.

L’évaluation des incidences Natura 2000 a porté sur 17 sites Natura 2000 désignés au titre des directives oiseau et habitat, dont les emblématiques sites de Camargue, au sein desquels une expérimentation est menée avec suivi scientifique des effets directs et indirects du Bti sur la faune non cible.

Pour cette mission, Nymphalis a consulté une bibliographie fournie, parfois contradictoire, sur les effets directs et indirects du Bti. L’évaluation a permis de soumettre à l’EID Méditerranée des mesures visant à éviter et réduire les incidences de la démoustication sur les habitats et espèces ayant permis la désignation des sites Natura 2000 étudiés.